Kodachi 🐱‍👤 – Test – Jeu de Société

Au service des grandes Familles du Japon du XII eme vous devez constituer votre armée et usez de vos talents pour assouvir leur pouvoir. Des armées de gardes vous barre la route, luttez discrètement ou tranchez dans le tas façon Samouraï recrutez et gagnez en influence pour l’emporter dans Kodachi un jeu de Deckbuilding mêlant le stop ou encore dont la localisation est assurée par Tiki Editions !


💡 A. B. West
🎨 Drew Baker
🧩 Wizkids, Tiki Editions (VF)

👨‍👦‍👦 2 à 4 joueurs
⏳ 45min
🧠 14ans et + (Dès 8/9 si habitués à jouer ça le fait !)

⚙ Deckbuilding, Stop ou encore, Collection, Prise de risques
🎲 Jeu familial et pours connaisseurs/amateurs


C’est dans la boîte !

Vue d’ensemble du matériel

Kodachi propose dans sa boîte un peu trop grande et vide, un matériel simple et essentiellement constitué de cartes, deckbuilding oblige … On retrouve quelques jetons en carton bien épais avec vernis.

Les illustrations bien qu’elles ne conviendront pas à tous, sont plutôt chouettes et bien que le design du jeu face preuve de légèreté, on ne peut que saluer la lisibilité de l’iconographie qui en découle, on ne peut pas tout avoir ! Celles-ci collent d’ailleurs parfaitement au thème tout comme le travail sur le matériel (jeton shuriken, jetons Influence) pour rendre l’ensemble thématique au maximum.

Seule l’illustration de la boîte a eu du mal à nous séduire … pas vraiment vendeuse, l’effet recherché était surement de se démarquer en rayon et d’apporter plus de raffinement que l’illustration de la version originale, pari réussi sur le papier mais pas certain que cela fonctionne vis à vis du public.
En tout cas je vous le dis, ne vous arrêtez pas à la boîte, son illustration, son thème, le jeu mérite vraiment qu’on s’y intéresse tant ce qu’il propose en terme de gameplay et de sensation de jeu vaut la chandelle !

L’éditeur Tiki Editions, qui localise le jeu, explique d’ailleurs le pourquoi du comment sur le design du jeu sur un long et intéressant post Facebook.

Les règles sont claires et simples à lire et comprendre, plutôt bien fournies en exemples et en illustrations, il ne faudra qu’une seule lecture pour s’approprier le jeu, d’autant plus que comme dit plus haut l’iconographie est évidente et une carte aide de jeu fait carrément le taf pour les divers effets (que l’on maitrise au final rapidement). Tiki Editions a intégralement retravaillé le livret de règle comparé à la VO, offrant un livret plus grand, plus épuré dont l’objectif était un gain de compréhension et éviter toute question de point de règle récurrent, pari réussi, du beau boulot !

On retrouve dans la boîte :

  • 4 séries de 12 cartes de départ (4 couleurs)
  • 60 cartes Clans (Émissaires, Influences, Ninjas)
  • 50 cartes Gardes (Gardes et Gardes d’élite)
  • 1 Shuriken (en carton hein ! Je vous vois déjà jouer avec … perso je l’ai fait ^^’)
  • 4 cartes Aide de jeu
  • 9 jetons Prestige
  • 1 carte 1er joueur/1ère joueuse

Comment on joue ?

Kodachi est un jeu de deckbuilding compétitif qui inclut une mécanique de stop ou encore dans lequel les joueurs vont tour à tour tenter de vaincre le plus de gardes possible afin de remporter des récompenses : des trésors (des ressources) ou de nouvelles cartes par le biais de ces derniers.

La mise en place

En début de partie chaque joueur reçoit un deck de départ de 12 cartes composé de 10 cartes Dojo et de 2 cartes Ninja, les decks sont identiques pour chaque joueur. Chaque joueur après avoir bien mélangé son deck démarrera la partie avec une main de 6 cartes.

Le joueur le plus clame autour de la table sera désigné premier joueur et s’emparera du Shuriken et de la carte 1er joueur, les autres joueurs recevront une carte Garde en compensation avec une ressource (un trésor) bien précis en fonction de sa position dans l’ordre du tour.

Deux pioches de cartes sont formées avec respectivement les gardes d’un côté et les cartes Emissaires, Influences et Ninjas de l’autre, qui forme le paquet des Clans. Les jetons de Prestige sont triés par couleur et placés en piles, valeur 2 au sommet. La partie peut commencer !

Exemple de mise en place à 2 joueurs

BASTON !

Le déroulé d’un tour de jeu de Kodachi est très simple, le jeu se révélant très accessible et fluide assez rapidement, le joueur dont c’est le tour va révéler la première carte du paquet Gardes puis va devoir décider de la façon d’affronter ce garde ainsi que tous les suivants jusqu’à la fin du tour (sauf effet spécial permettant un changement) !
Plutôt par la force en jouant des cartes de valeur strictement supérieure ou plutôt de manière furtive en jouant des cartes de valeur inférieure.
Les gardes normaux (cartes marrons) n’ont qu’une seule valeur de combat tandis que les gardes d’Elite (cartes rouges) ont une valeur pour la furtivité et une pour la force et peuvent même contenir plusieurs gardes à vaincre sur une même carte (en jouant plusieurs cartes de sa main) ce qui les rendent souvent moins évident à combattre.

Un garde normal avec une valeur de combat unique (à gauche), un garde Elite avec 2 valeurs en fonction du type d’attaque (à droite)

On révèle également une carte du paquet Clans qui sera une récompense potentielle en cas de réussite de l’attaque.

Pour vaincre un garde rien de plus simple il suffit de jouer une carte de sa main sur le garde en question en respectant la condition liée à notre type d’attaque du tour.

En cas de réussite le joueur pourra décider de poursuivre et de révéler et d’affronter un autre garde (et de révéler une nouvelle récompense) jusqu’à ce qu’il décide d’arrêter de lui même, auquel cas il pourra collecter autant de récompenses que de gardes vaincus -1.

Pour chaque récompense il peut :

  • Prendre une carte garde vaincue en tant que trésor (des ressources permettant d’acquérir des cartes)
  • Prendre une carte Clans révélée lors de ce tour en payant le cout en trésors de la carte.

Les autres joueurs pourront récupérer une récompense parmi celles restantes.

Plus l’on combat de gardes, plus le nombre de récompenses est important mais le risque d’un échec est également plus important, c’est tout le sel du jeu qui mettra une belle ambiance autour de la table. D’autant plus que, comparé à d’autres jeux de « stop ou encore » dans Kodachi le contrôle est bien présent avec la mécanique de Deckbuilding ou le deck du joueur va être construit de manière à lui permettre de prendre plus de risques et d’offrir un sentiment de contrôle sur la part de hasard du stop ou encore. Il est ainsi possible de se construire un deck spécialisé sur un type d’attaque (Force ou furtivité), un deck mix, un deck jouant plus sur des effets (pioche, modification de valeur, changement de type d’attaque …), sur la récolte de jeton d’Influence, tout est possible !

Si le joueur ne parvient pas à vaincre un garde, son tour s’arrête, il ne gagne rien en revanche ses adversaires pourront quand même collecter une récompense chacun.

Les récompenses :

Pour marquer des points dans Kodachi il faudra se procurer des cartes Clans et/ou collecter des jetons de Prestige, ces cartes sont disponibles « à l’achat » lors du tour d’un joueur moyennant quelques trésors, en plus de pouvoir être jouées comme une carte Dojo (Emissaires, Influences ou Ninjas), celles-ci offrent également des effets variés, à l’image des cartes Ninjas qui viennent étoffer les possibilités du joueur via les classiques effets de pioche de cartes, mais aussi de modification de valeur d’une carte dojo ou encore la possibilité de changer de type d’attaque durant le tour. Ces cartes pouvant être jouées n’importe quand durant le tour du joueur et offrant une manière de mieux gérer la prise de risques tout en octroyant quelques points de victoire.

Les cartes Émissaires quant à elles sont l’unique moyen de collecter des jetons de Prestige, elles se jouent comme n’importe quelle carte Dojo et devront vaincre un garde pour permettre la collecte des précieux jetons. Ces cartes rapportent également un certain nombre de PV en fin de partie.

Les cartes d’Influences offrent d’autres possibilités de scoring (nombre d’un type de carte en fin de partie, majorité)

Les différents types de cartes Clans : En Gris : les Ninjas, en blanc : les Émissaires et en violet : Les influences.
Au dessous de chaque carte le coût d’achat en trésor(s), en haut à gauche les effets (Dojo, compétences) et en haut à droite les PV fin de partie.

Les cartes Gardes qui sont collectées en tant que récompense sont considérées comme des trésors (l’unique monnaie du jeu) et comme dit plus haut servent à l’achat des cartes Clans pour améliorer son deck, autant dire que chaque phase de collecte de récompense est un dilemme entre la limite fixée par notre réussite au combat, les trésors nécessaires, les cartes tous plus alléchantes les unes que les autres et les adversaires qui viendront se servir ensuite …

Ma réserve de cartes Gardes glanées lors de mes phases de récompenses. Ici je possède 2 vases et 1 pièce d’or (qui remplace n’importe quel type de trésor)

La fin de partie est déclenchée soit lorsque :

  • Un joueur collecte son 4ème jeton de Prestige
  • La réserve de jetons de Prestige est vide

On termine le tour en cours (en continuant à collecter les récompenses normalement) puis l’on procède au décompte des points comme suit :

  • Chaque trésor non dépensé rapporte 1 PV
  • La valeur des jetons de Prestige
  • Les PV des cartes Émissaires et Ninjas
  • Les PV accordés par les cartes Influences
Un exemple de fin de partie. J’ai tout joué sur les Ninjas + cartes Influences associées et collecte de jetons Prestige. Cassage de score !

Mon avis :

Je ne savais pas du tout à quoi m’attendre avec ce Kodachi et ce que je peux dire c’est que la surprise fut des plus agréable !

Le jeu propose un Dekcbuilding plutôt classique et épuré mêlé à une mécanique de stop ou encore ce qui le rend particulièrement original et intéressant à jouer dès les premiers instants et qui donne un gameplay parfaitement huilé, accessible et savoureux !

Derrière ses règles simples et sa prise en mains rapide qui en fait un jeu très accessible, se cache un jeu où les choix paraissant anodins sont au final bien plus cornéliens qu’ils ne paraissaient, notamment dans le gain des récompenses, souvent limité surtout si nos performances sont médiocres en combat.
Ce choix des récompenses est d’une importance clef pour créer un deck équilibré et efficace rapidement qui permettra de palier à toutes les éventualités et permettra de prendre de court les adversaires dans la course aux PV et aux jetons de Prestige.

Le jeu est un poil plus « gamer » que ce que propose habituellement l’éditeur Tiki Éditions, le jeu n’est pour autant pas complexe et propose une expérience qui pourra se partager aisément en famille pour une initiation parfaite au deckbuilding par exemple, mais où tout type de joueurs s’y retrouveront du moment qu’on ne recherche pas une usine à gaz et qu’on sait faire fi du hasard, rien que pour l’originalité des deux mécaniques le jeu vaut le détour !

C’est ce que j’ai particulièrement apprécié ici, le mélange de deux mécaniques que ne n’aurais pas pensé voir ensemble un jour, le deckbuilding apportant la dose de contrôle sur le hasard du côté stop ou encore et ce dernier apporte un peu de chaos et une vraie ambiance autour de la table ! Les parties sont rythmées et animées et on ne s’ennuie pas une seconde. D’autant plus que peu importe les performances de nos adversaires, il nous sera régulièrement possible de profiter de leurs tours de jeu pour glaner des récompenses et progresser. On espère ainsi les voir échouer lamentablement et leur piquer leurs gains sous le nez.

Les tours de jeu sont très fluides, les mécaniques instinctives et l’iconographie claire couplé aux règles épurées aidant vraiment à l’accessibilité et la fluidité du titre, les parties sont relativement courtes (25 à 45min) avec une belle dynamique, bien que certaines parties peuvent trainer en longueur … Petit problème dont il possible de remédier en retirant quelques jetons de Prestige pour des parties encore plus tendues, sans longueur. Le jeu s’appréciant dans toutes les configurations, mention spéciale à 2 joueurs qui tourne vraiment bien !

Kodachi propose un voyage au Japon du 12ème siècle avec un thème finalement assez présent grâce à sa belle édition travaillée, une édition qui se veut simple et efficace avec un matériel qualitatif (le shuriken qu’on a envie de balancer comme un ninja ! ^^’) et des illustrations simples et du plus belle effet.
L’esthétique générale du titre pourrait rebuter certains mais il faut absolument passer outre tant les sensations proposées sont excellentes !

Au final Kodachi nous a surpris et totalement séduit ! Entre son gameplay épuré, bien huilé et accrocheur, son édition simple et de qualité et la synergie parfaite du Deckbuilding et du Stop ou encore qui fonctionne vraiment bien, Kodachi est un des jeux qu’on a envie de sortir tout le temps, avec tout le monde et dans toutes les configurations. Un jeu qui propose habillement un gameplay classique avec une vraie originalité derrière. Le jeu saura séduire les amateurs du genre et propose une initiation parfaite grâce à sa surprenante accessibilité tout en proposant des parties tendues, rythmées et ambiancées. Un jeu dont on ne se lasse pas partie après partie et qui continue à nous séduire, pour moi c’est un véritable coup de coeur ! Un jeu que je vous invite vivement à découvrir tant l’expérience proposée est séduisante. Un excellent choix de localisation par Tiki Éditions !

Les + :

  • Des règles simples et épurées
  • Un gameplay accessible et prenant qui mélange classicisme et originalité
  • Le mélange du Deckbuidling et du Stop ou encore original et qui fonctionne à merveille
  • Plaisir de jeu immédiat
  • La sensation de contrôle sur le hasard
  • Le gain de récompenses (où chacun profite du tour des autres) très sympa
  • Un scoring varié
  • Jouable avec tout le monde
  • Des parties relativement courtes, tendues et avec une belle ambiance autour de la table
  • Un jeu rapidement compris, immédiatement fluide = accessible à mort !
  • Parfaite initiation au Deckbuilding
  • Une édition simple et de qualité
  • Aussi bon à 2 que à 4
  • Un thème finalement présent
  • Un vrai goût de « reviens-y »

Les – :

  • Des parties qui peuvent trainer en longueur
  • Une esthétique clivante
  • Une boîte un peu vide
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