Fafnir, le dragon légendaire est de retour et menace le royaume des nains. En tant que chef de guerre vous devez recruter les meilleurs nains et les plus prestigieux héros pour constituer une armée et terrasser le puissant dragon. Votre quête commence dans les tavernes du royaume, bienvenus dans Nidavellir !
💡 Serge Laget
🎨 Jean-Marie Minguez
🏭 GRRRE Games
📦 BlackRock Games
👨👦👦 2 à 5 joueurs
⏱ 45min
🧠 Dès 10ans
⚙ Collection, Coin-Building, Majorités, Mise
🎲 Jeu familial / intermédiaire
C’est dans la boite !

L’édition de Nidavellir est classieuse ! Le thème est exploité à fond au niveau du matériel et dans la direction artistique (ces enseignes de taverne 😍), les illustrations des cartes en noir et blanc sont clivantes, clairement on aime où on aime pas, un parti pris qui ne laissera pas indifférent. On retrouve des éléments en carton épais (mais épais quoi !), un vrai plus tant certains éléments vont être manipulés fréquemment (pièces, gemmes…), le présentoir à pièces fait son petit effet, les porte-cartes appréciables et pratiques, un vrai sentiment de qualité se dégage du matos, on sent le travail poussé de game-design, une superbe édition en tous points !
Le p »tit plus : On apprécie vraiment voir une répartition équitable des sexes dans les personnages ! 🙂
On retrouve dans la boîte :
- 87 cartes Nain-e reparties en 5 classes
- 5 cartes Distinction
- 5 cartes Offrande Royale
- 21 cartes Héros-ine
- 3 enseignes de taverne
- 5 plateau individuels
- 3 marqueurs Échange de gemmes
- 60 pièces d’or
- 1 Trésor royal (présentoir à pièces)
- 4 porte-cartes
- 1 carnet de score
Les règles sont très digestes, le livret de règles est très bien conçus et agréable à lire avec des textes aérés, des exemples et images nombreuses, des couleurs, des encadrés, bref c’est travaillé !
Une seule lecture suffit à maitriser le jeu et a être en mesure de l’expliquer (en 2min chrono), on reviendra aux règles pour maitriser les (nombreux !) effets et conditions des cartes héros ou pour quelques modifications de mise en place en fonction du nombre de joueur et c’est tout.
Nidavellir est au final très accessible et ce n’est pas le livret de règles qui fera dire le contraire, encore une fois on sent un vrai travail en profondeur pour rendre l’ensemble ergonomique, top !
Comment on joue ?
Dans Nidavellir les joueurs incarnent des Elvalands mandatés par le roi des Nains pour recruter une armée de valeureux nains dans les diverses tavernes du royaume.

Nidavellir est un jeu de collection et de mise en somme classique mais qui cache une vraie originalité : sa mécanique de coin-building. Ici pas question de recruter vos nains avec une bonne mousse, c’est avec des pièces d’or que cela se passe et plus elles auront de la valeur plus vous aurez de chance de voir le nain tant convoité rejoindre votre armée.
Lors de la mise en place chaque joueur reçoit un set de pièces composé des valeurs suivantes : 0, 2, 3,4 et 5, ainsi qu’un plateau personnel et une gemme au hasard.
Au centre de la table seront placés les 3 enseignes de taverne, les cartes héros et distinction sur des porte-cartes, le Trésor Royal est positionné non loin. On forme deux pioches (Age 1 et Age 2) avec les cartes nains. Que le recrutement commence !
Je mise, tu mises, nous misons !
Une partie de Nidavellir se joue en plusieurs manches jusqu’à toutes les pioches de cartes soient épuisées (Age 1 et 2).
Un tour de jeu se déroule en 2 phases, la première est une phase de mise en simultané où chaque joueur va placer une de ses pièces face cachée sur chaque emplacement Taverne de son plateau personnel. Les pièces restantes restent dans la bourse du joueur (c’est important !)
Une fois ceci fait on peut passer à la seconde phase du tour et la résolution en révélant la pièce de la première taverne, le joueur ayant la plus grosse valeur choisit en premier en cas d’égalité un système ingénieux avec les gemmes est prévu, le joueur ayant la plus grosse valeur de gemme remplace l’égalité, mais devra la l’échanger avec l’autre joueur, ce qui redistribue les chances d’emporter les égalités pour chacun, c’est très malin et très appréciable, vraiment.
Puis on passe à la deuxième taverne et la troisième et la manche prend fin. Rien de compliqué sur le papier, Nidavellir est un régal d’accessibilité, de simplicité et d’efficacité !

Des nains par milliers !
Nidavellir est une affaire de nains ! Il va falloir les recruter mais surtout gagner des points de victoire avec ceux-ci. Ces petits guerriers barbus sont repartis en 5 classes qui ont chacune leur façon de scorer. Chaque carte possède un grade (un fanion à la couleur de sa classe) et une valeur : sa bravoure (les points de victoire quoi !)
On retrouve ainsi :
- Les guerriers, qui scorent la somme totale de leur bravoure et le joueur majoritaire dans cette classe pourra ajouter les points de sa pièce de plus grande valeur.
- Les chasseurs, qui marquent des points en fonction du nombre de grades au carré
- Les mineurs, on multiplie la somme totale de leur bravoure au nombre de grades de cette classe.
- Les forgerons, qui fonctionnent en suite mathématique, plus on en a plus on marque de points !
- Les explorateurs, on score la somme totale de leur bravoure !

En plus de proposer une vraie variété dans les manières de marquer des points et d’offrir des stratégies différentes, les différentes classes de nains offrent la possibilité de recruter de puissants héros, pour cela il ne faudra pas se spécialiser dans une même mais miser sur la variété. En effet dès qu’un joueur créer une ligne avec les 5 classes il peut ajouter une carte Héros à son armée.
Des nains d’une classe particulière pour prendre l’avantage et assurer un nombre de points de bravoure conséquent ou des nains neutres aux effets variés et puissants ! Chacun y trouvera son bonheur et son héros en adéquation avec sa voie stratégique du moment.
À noter qu’un héros qui viendrait créer une nouvelle ligne de 5 classes, donne la possibilité de recruter de nouveau un héros un effet cascade non négligeable et qui oblige à réfléchir en amont.
Une distinction mon seigneur !
Nidavellir ce n’est pas qu’un simple jeu de collection sans interaction, non seulement on se tire la bourre durant les manches pour obtenir les nains et les piquer aux autres (niark !) mais durant l’Age 1 on fait tout pour tenter d’être majoritaire dans des classes pour se voir attribuer une distinction une fois la pioche de cet Age épuisée.
Ces distinctions sont de puissants atouts, pour chaque classe une distinction, le joueur majoritaire s’en empare, bonus one-shot ou permanent ceux sont des éléments clefs qui peuvent faire toute la différence pour le reste de la partie, évidemment rien n’oblige de se fixer dessus en gérant bien il est possible de l’emporter sans distinction, mais bon un p’tit (gros) bonus ça ne se refuse pas.

Du coin-building, mon précieux !
Le système principal de Nidavellir tourne autour de cette fameuse mécanique de « Coin-Building », derrière ce nom se rapprochant fortement du deck-building on trouve un ingénieux système d’amélioration de pièces d’or, ça tombe bien c’est ce qu’il nous faut pour recruter nos nains, des grosses pièces d’or !
Lors de la phase de mise les joueurs peuvent décider de placer leur pièce de valeur 0, en faisant cela généralement c’est qu’on ne souhaite pas particulièrement recruter un nain de cette taverne, mais en revanche il sera possible d’améliorer une des pièces de notre bourse (c’est pour cela que je soulignais l’importance des pièces en bourse).
La pièce de plus forte valeur de la bourse du joueur va se voir transformer en une pièce de valeur égale à la somme des 2 pièces de la bourse du joueur.
Je m’explique : Dans ma bourse se trouve une pièce de valeur 4 et une de 2, je vais donc défausser ma pièce de valeur 5 pour obtenir du Trésor Royal, une pièce de valeur 6 !
C’est ainsi que l’on se constitue une belle réserve de pièces tout au long de la partie, évidemment comme pour les cartes ou les distinction il y a bagarre, certaines pièces étant en un seul exemplaire… Pas de problème tout est prévu (et bien pensé !), si un joueur devait prendre une pièce qui n’est pas disponible au Trésor Royal, il prend la valeur directement au dessus (dans mon cas du dessus, si la pièce de valeur 6 n’était pas disponible j’aurais pris la pièce de 7, comme ça à l’aise).
Et ça avec les parties et la maitrise du jeu, on en joue, en optimisant et anticipant bien on se retrouve avec de bien meilleures pièces à chaque amélioration. 😊

Une fois la pioche de l’Age 2 épuisée la partie prend fin, les joueurs comptent leurs points en fonction de :
- La valeur de bravoure de chaque classe de nains
- Les cartes héros neutre
- La valeur totale des pièces d’or
Le joueur avec le plus haut score l’emporte et pourra aller finir en barbecue aller se mesurer au terrible dragon.

Mon avis :
Que dire à part que Nidavellir est carrément séduisant et a de nombreux atouts qui jouent en sa faveur. Les jeux de collection c’est sympa et accessible, ajoutez la mise une mécanique simple et intergénérationnelle soupoudrez d’une bonne dose de Coin-building aussi innovant qu’efficace et on obtient un formidable jeu !
Un jeu à la DA travaillée, à l’édition de qualité, des règles simples, des mécaniques et un gameplay efficace et parfaitement bien huilé qui captive toute la partie et peut être aisément joué par un large public.
Un jeu qui propose des choix difficiles durant toute la partie entre développement de son armée (cartes/scoring) ou de sa bourse de pièces pour être plus efficace lors des phases de mise et s’assurer les meilleures cartes par la suite, il faut trouver le juste milieu, le bon tempo, s’adapter en fonction de la voie stratégique entreprise, le choix des autres, le résultat des phases de mise ….
Les parties d’une trentaine de minutes avec des tours d’une extrême fluidité forcent l’envie de revanche !
Nidavellir peut être joué « à la cool » ou peut être maitrisé dans les moindres détails après plusieurs parties pour déclencher de nombreux effets cascades en utilisant les ingénieux éléments de gameplay (départage d’égalité, amélioration de pièce, héros …).
Les stratégies sont assez variées grâce notamment aux différentes classes de nains, chacune offrant une manière de scorer différente, on pourra ainsi se spécialiser, faire un peu de tout, essayer, découvrir, cela assure au titre une très grande rejouabilité. Ajoutez à cela des bonus à glaner et de puissants (et nombreux) héros à recruter et vous obtenez une très belle variété dans les parties.
Cette richesse dans le scoring est également satisfaisant pour le joueur, que l’on arrive ou pas à obtenir la carte convoitée lors de la phase de mise on pourra toujours faire quelque chose, marquer des points d’une façon ou d’une autre et ça c’est vraiment très plaisant !
Avec ses règles simples, ses mécaniques épurées, huilées et son original et malin système de coin-building, Nidavellir nous a complétement séduit ! Vous savez c’est un peu ce jeu que l’on verrait bien devenir un classique, ce jeu qui se range aux côtés d’un Splendor ou d’un 7Wonders, ce jeu que l’on a envie de faire découvrir, de jouer encore et encore avec toujours le même plaisir. Ce jeu pas trop complexe mais où l’on réfléchit un peu et qu’on peut aussi bien sortir en famille que entres amis joueurs et ça qu’est-ce que c’est agréable ! En plus le jeu est beau, l’édition est soignée, bref Nidavellir jouez-y c’est vraiment, VRAIMENT bien !
Ici on a adoré et on le recommande chaudement. 💔
Les + :
- L’édition soignée
- La qualité des règles
- Un jeu simple et accessible avec ce qu’il faut de réflexion
- Des mécaniques accessibles bien huilées et efficaces
- Le Coin-Building, malin et original
- Plein de bonnes idées (départage des égalités, bonus, héros, pièces…)
- La variété du scoring
- La rejouabilité solide
- Un jeu satisfaisant quoi qu’il nous arrive, pas de grosse frustration
- Des parties courtes, des tours de jeu fluides
- S’explique en 2 minutes
- Du plaisir dès les premiers instants et durant toute la partie
- Aussi bon à 2 que à 4
- Il a tout pour devenir un classique
- L’appli compagnon pour comptez les points
Les – :
- Le thème finalement peu présent et qui peut rebuter (alors que le jeu est excellent bordel ! Imaginez que c’est des pandas ou des licornes et pas des nains 😂)
- Le support à pièces qui fatigue vite
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